L’association a décidé de se constituer partie civile dans deux affaires d’inceste. D’une part, pour apporter un soutien aux victimes, notamment Daphnée et Charlotte, qui sont membres de l’association.
D’autre part, cette démarche vise à mettre en lumière publiquement le rôle crucial de la cellule familiale dans ces affaires, ainsi que l’absence de signalement de la part des différentes institutions entourant les enfants lorsque cela est nécessaire.
Dans l’affaire de R. Portier, malgré les déclarations des enfants, le silence a prévalu, comme c’est malheureusement souvent le cas dans de telles affaires d’inceste. Il est impératif que cela cesse, même au prix d’engager des poursuites et de condamner les membres de la famille pour non-dénonciation de crime.
Dans l’autre affaire, l’association souligne l’importance cruciale des signalements tant de la part de l’éducation nationale que de l’Aide Sociale à l’Enfance. L’association met en évidence que dans chaque étape de la prise en charge de ces 11 enfants, les signaux d’alarme étaient présents et s’interroge sur tous les témoins restés silencieux.
L’oncle récidiviste a été condamné à 12 ans de prison ferme, le père incestueux à 20 ans, et la mère a été condamnée à 4 ans de prison, avec aménagement de peine, pour non-dénonciation de crime à l’encontre de tous ses enfants mineurs.
Je souligne les progrès réalisés au sein de notre société, tout en insistant sur le fait qu’il reste encore beaucoup à faire. Il est primordial de prêter une attention particulière aux paroles des enfants, de ne pas minimiser les faits et de ne pas les étouffer sous silence. Autrement, cela revient à laisser libre cours à l’agresseur pour perpétrer de nouveaux actes et faire d’autres victimes.
Il est essentiel que tous les professionnels soient formés pour repérer les signes de traumatisme psychique et qu’ils soient capables de prendre les mesures nécessaires très tôt afin d’éviter à des enfants de vivre l’enfer sur terre pendant des décennies.
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