Si la demande de changement de nom ne tend pas à prendre celui du père ou de la mère, il doit être justifié par un intérêt légitime (article 61 du code civil).
 
Des motifs d’ordre affectif peuvent exceptionnellement justifier un changement de nom. 
 
Pour que sa demande puisse être accueillie, il faudrait que le demandeur puisse à tout le moins se prévaloir d’une décision de justice condamnant pénalement l’un de ses parents ou du moins une décision judiciaire qui établit avec certitude l’existence d’un comportement grave (par exemple violent), du parent vis-à-vis de l’enfant. Certaines décisions mentionnent un « manquement suffisamment grave » d’un parent vis-à-vis de son enfant. La jurisprudence a pu également exiger des certificats médicaux établissant des circonstances exceptionnelles liées au traumatisme psychologique subi par l’enfant. Toutefois, ces cas demeurent rares.
 
Dans ce cas de figure, le changement de nom se fait par décret. La demande doit être publiée au JORF puis adressée au ministre de la justice : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1656
Les tiers peuvent s’y opposer à compter de la publication de la demande préalable au JORF (en adressant un courrier au Garde des Sceaux) ou après la publication du décret, dans le délai de 2 mois, en adressant leur contestation au Conseil d’Etat.
Si le changement de nom est refusé, cette décision peut faire l’objet d’un recours devant le tribunal administratif.
Les enfants du demandeur, âgés de moins de 13 ans, bénéficient de plein droit du changement de nom. Quant aux enfants de plus de 13 ans, ils doivent donner leur consentement personnel, exprimé lors de la requête de leur ascendant, afin que le changement de nom leur soit étendu. Les décisions de changement de nom sont mentionnées en marge des actes de l’état civil de l’intéressé et, le cas échéant, de ceux de son conjoint, de son partenaire lié par un pacte civil de solidarité et de ses enfants. 
 
La procédure de changement de nom par décret n’a pas d’effet sur la filiation.